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Rédaction TST Radio

Faut-il encore chroniquer les albums qui sortent ?


table de mixage et ordinateur
chronique album

De nombreux blogs et sites, dont TST Radio, chroniquent les albums qui sortent et qui nous parviennent, souvent en nombre. Mais cela est-il vraiment encore d'actualité ?


Un manque d’intérêt du public


Avez-vous déjà entendu dans une discussion "j'ai lu la chronique de tel album, franchement je suis carrément d'accord". Soyons honnête, plus grand monde ne lit les chroniques d'album. Les seuls lecteurs sont souvent le groupe ou l'artiste lui-même, et encore.

Si la chronique est positive, vous allez peut-être avoir la chance de la voir partagée et quelques lecteurs supplémentaires viendront s'ajouter à la courte liste.

Notons également que si vous n'êtes qu'un petit site, il y a peu de chance que votre chronique soit relayée par les principaux concernés.

Si vous voulez avoir vraiment du monde qui lit votre chronique (autre que les artistes concernés), il faut démonter l'album, parfois violemment et inutilement... Il y a une forte demande de chronique, mais elle provient surtout des artistes eux-mêmes qui veulent avoir ainsi une exposition médiatique.



Un exercice dépassé ?


On peut également s'interroger sur l'exercice même de la chronique. Ce dernier est le même que celui de la critique de cinéma. On donne notre avis, et cela est (censé) donner envie ou non aux gens d'acheter l'album... Mais encore faut-il que des gens s'y intéressent ! Le contexte n'aide pas. Si auparavant acheter un album était un moyen de se procurer de la musique, l'heure est au téléchargement et au streaming. Les gens qui écoutent un album dans son intégralité sont beaucoup moins nombreux, et on préférera largement ne télécharger que celle qui nous plaisent, rendant le concept de fil rouge dans l'album totalement inutile.

« La chronique d’album, c’est un peu fini, il y a plus d’audience sur un single ou une vidéo. On s’aperçoit que les lecteurs ont plus de mal à rencontrer les albums, et accordent peu de temps à l’écoute. Un morceau, c’est quatre minutes ; un album, une heure. »
Azzedine Fall, chef de rubrique aux Inrockuptibles



La perte d'influence des chroniqueurs


L'influence des chroniqueurs musicaux a également beaucoup diminué.

S'ils faisaient encore le crachin et l’éclaircie (version moins importante que la pluie et le beau temps) du temps de la presse papier, l’avènement d'internet a considérablement réduit leur influence. Mais pourquoi ?

Tout simplement car Internet a permis à n'importe qui de devenir un critique musical, multipliant ainsi l'offre, avec plus ou moins de réussite. La part du gâteau (en l'occurrence l'audience) est restée la même, mais il y a beaucoup plus de mangeurs...


Ajoutons à cela qu'internet suit ses propres codes. Fini les longs discours, place aux chroniques rapides et dans l'actualité. La durée de vie d'une chronique a fortement réduit, passant de la quasi-immortalité à seulement quelques jours... Nous vous conseillons la lecture de cet excellent article de l'Obs sur la question.


Tout cela mis bout à bout fait que les chroniques d'albums perdent peu à peu de leur influence, et l'exercice perd de son intérêt. Seules les chroniques issues de gros médias semblent avoir réellement encore de l'influence auprès d'un public connaisseur...


Et vous, lisez-vous souvent des chroniques ? Ont-elles une influence sur vos achats ? En tout cas, on continue de faire des live-report et ça ça marche !






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