Et si Johnny Hallyday décède demain…
Evidemment on ne lui souhaite pas (qui a dit oui ? Vous sortez…) mais on va s’amuser à imaginer ce qui se passera. Samedi 5 mars, 13h, le journal de Laurent Delahousse commence et le journaliste ouvre son journal : « il était l’idole des jeunes, un représentant de la culture française à l’étranger, Johnny Hallyday vient de mourir à l’âge de 72 ans… ». Et c’est parti. C’est parti pour un journal entièrement consacré à cela, avec des reportages où des gens qu’il a prétendument connu livrent leurs témoignages, en disant que c’était un mec génial et tout le tintouin… Vient ensuite les micros trottoirs avec « des gens très affectés par la disparition du chanteur ». Déjà les premiers témoignages de sympathie apparaissent, des fleurs devant chez lui (ah bah non puisque Johnny n’habite pas en France, oubliez ce que je viens d’écrire), et des messages en masse sur Facebook, vantant la trace qu’il laissera dans la musique. Pendant ce temps là, les chaines d’infos vont devoir trouver des personnes à interviewer, et vous aurez le droit au témoignage du toiletteur du chien de la concierge de l’immeuble où Johnny était rentré un jour de mai 1996. Et c’est là qu’intervient Michel Drucker, qui lui n’est pas encore à la retraite, et qui donc s’occupe du service après vente des décès de star. France 2 programme le jour même la rediffusion du Grand Show de Johnny, histoire de gagner du temps pour préparer une soirée spéciale. Une soirée spéciale avec Louane, Kendji, les Fréro Delavega, Zaz,… qui auront tous une part de Johnny en eux. Sachant que ces mêmes artistes ressentent en eux une part de Bowie, de Delpech, de Gainsbourg… Chacun leur tour, ils massacreront, pardon, réinterpréteront à leur manière les plus grands tubes du chanteur. Evidemment, les funérailles de Johnny seront retransmises durant une édition spéciale présentée par Elise Lucet, avec un mot du président bien entendu. Tout le gouvernement sera là pour « salué la mémoire d’un acteur majeur de la vie culturelle française ». Soyez prêts à écouter Gabrielle, Marie, Allumez le feu, les Portes du Pénitencier en boucle sur toutes les radios jusqu'à atteindre l’overdose auditive. Ca c’est pour le coté média. Dans vos magasins les Best Of, les coffrets collections et autres produits dérivés vont fleurir comme les boutons d’acné sur le visage d’un adolescent. Ce sera le sujet de tous les repas de famille, le rêve… Voilà le scénario que nous imaginons le plus probable, on le garde en archive, et le jour de son décès on le ressortira, histoire de voir si on avait raison…